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GLOBELUNE

18 mars 2012

Qui m'aime me suive!

Bélune étant nomade, elle repart en voyage, encore et déménage afin de fuir la publicité dont l'accable cet hébergeur.

La voici qui infiltre une communauté qui lui correspond bien mieux:

Bienvenue sur uniterre, le site des voyageurs:

globelune.uniterre.com

A bientôt, lorsque les problèmes de connexion seront résolus!

Inch'allah

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11 mars 2012

Le quatrième jour, lundi.

Départ midi, retour 18 h environ. Une trentaine de kilomètres à vélo pour visiter Berlin et le fameux Tacheles à Oranienstrasse. La métropole est taillée sur mesure pour les vélocipèdes, ils sont prioritaires sur les voitures et ont leurs propres circuits. La métropole c’est preque la moitié de fôrêt, de parc, de champs ou d’eau. Autant dire, qu’on y respire bien.

Le soir après un bon repas, empreint d’influence turque, nous allons chez un ami de Janet. C’est habituel en Allemagne, on mange de bonne heure et après on sort chez des amis pour boire une bière, que l’on a coutume d’amener avec des petits gâteaux assez souvent. On ne vient pas vraiment les mains vides. Heike est identique à sa ville, dans la pièce où l’on dégustera notre petit apéro après repas, il y a des étagères surchargées de livres, vinyls, bières vides, le tout fièrement protégé par un tigre grandeur nature. La bête a été adoptée alors qu’elle gisait tristement dans la rue, livrée à elle-même. Deux pyramides en sucre s’élèvent fièrement de leur pied d’estale, Karnac et louxor d’une blancheur scintillante, résultat d’un test paternel pour démontrer la construction d’une telle architecture à un fils curieux. Le rétroprojecteur est accroché au plafond suspendu dans une bannette en plastique, les ronds de batterie à côté font face aux deux enceintes enchaînée aux coins opposés. Quarantenaire au cheveux délivrés, Heike est un authentique jouvenceau berlinois amateur de heavy metal. Il nous raconte, surrexcité, son concert de la veille. Les allemands d’ici, ont trouvé depuis bien longtemps l’elixir de jouvence, même affublé d’une responsabilité parentale, on reste celui qu’on était, avec quelques rides en plus…bien qu’ici, même les crevasses du temps semblent avoir été ravalées pour d’autres occasions moins glorieuses. Heike, je le connaissais déjà, j’avais eu l’occasion de découvrir les déboires qui l’ont malmenés dans les courts-métrages , que Janet m’a montrés. J’ai malheureusement mal à la tête, trop fatiguée de ma journée, je lutte contre ce marchand de sable mais ne tarde pas à déclarer forfait, satané corps qui gagne encore une fois la lutte. Assise sur mon canapé, je me verrais bien dans quelques mois. Ils deviendraient bien mes amis, mes amis cool de Berlin, car les allemands sont cools, comme répètent fièrement Heike, ce que les chanteurs de Costa Rica lui ont déclaré hier. Je me vois bien, me retrouver le soir pour une bière et discuter du prochain stop motion, ou court métrage que nous pourrions faire. En attendant de revenir, je dois aller soigner ma tête et dormir.

Je me rappelle au fond de mon lit, les quelques objets insolites découverts chez Heike. Il y avait un casque dont les mousses aux oreilles avaient été remplacées par des rectangles de mousse synthétique, et qui leur conféraient un aspect d’éponge que l’on aurait pu enfiler sur la tête. Quelques peluches disposées sur le lit, donnaient un air d’éternel enfant à ce père de trois autres. Les affaires éparpillées par-ci par-là, et un hôte distrait rendirent nécessaire un temps certain pour préparer le thé. Une soucoupe, puis une cuillère, ah il manque une tasse…petit coup de serviette pour réutiliser celle qui a servi un peu plus tôt. Du sucre.. ? Et bien il n’en manque pas à dire vrai : se servir directement en Egypte qui se situe sur le buffet. 

4 mars 2012

Le 3ème jour, le 4 mars

Le troisième jour, dimanche , réveil calme, pause café avec Tania, la voisine d’Annette, avec laquelle je m’entretiens sur le Maroc. Dégustation de petits gâteaux à la marzipan et aux amandes faits à noêl ; c’est un régal. Elle m’informe des dangers de la traversée du sahara ouest, il y a en effet un conflit entre l’Algérie et le royaume du Maroc concernant la propriété du désert. C’est l’idée de Josh cette traversée. Je dois me renseigner sur la chose avant de l’envisager. Puis c’est le départ chez Jani qui habite à 200 mètres environ, ce qui est amusant, c’est qu’elle habite rue Zeppelin, encore un rappel de mon premier départ en Allemagne. Ce n’est pas rue Zeppelin où j’ai habité mais au château lui-même. Janet est une de ses amies, elle me ressemble beaucoup. Je pénètre dans un appartement qui pourrait être mon domaine, il y a même mon lit, le même que j’avais rue Saint Nicolas lorsque j’étais rouennaise, des disques vinyls, des cartes du monde, de la France partout, des vieux tiroirs pour ranger les cassettes, les films…un bric à brac semblable au mien.

Citation au mur du salon:

phrase de Apollinaire chez Jani

Chocolat typique berlinois:

halloren

A 14 heures, nous quittons l’appartement en vélo en direction du marché aux puces, le « Flohmarkt ».

graff


L'étalage se situe au milieu d'un ancien parc industriel désaffecté, dans lequel se côtoie un pub improvisé, un théâtre et une discothèque. 

vélo au Flohmarkt

M, Jackson

Et voici, un marché aux puces parallèle...tenu par des illuminés, dont l'un au moins est français.

cintre

la sculture du marché

Pour donner une idée de l'accoutrement des énergumènes; j'ai eu du mal à distinguer le vrai du faux mannequin...Pantalon multicolore revêtu d'un caleçon de bain moulant, des cheveux en bataille et rares, embrouillés dans les lanières des lunette de plongé: "mais ça lui va super bien, vraiment, ça lui donne un style"...compliments éparses donnés par l'énergumène numéro 2.

mur

le moineau

Dans cette étonnante métropole, j’ai parfois l’impression de gravir les marches de l’escalier du peintre Duchamps, pour rejoindre le monde que j’avais tenté de comprendre en étudiant le mouvement pictural surréaliste. Ces gens farfelus qui s’espriment en diverses langues, personnes incroyables, improbablement accoutrés de bout de tissus, réhaussés de coiffures atypiques, crânes aux cheveux longs dégarnis, tout un style dont chacun à la recette. Je me sens fades à côté, encore totalement novice, moi aussi je voudrais que l’on m’initie à ce talent, j’aimerai enfin découvrir ce style que je voudrais voir apparaître sur mes toiles (au niveau vestimentaire, je ne pense pas oser plus en avant que ce que je porte parfois...).

Soirée, soupe et courts-métrages et ..bières:

berliner pils

3 mars 2012

2ème jour

Le lendemain, la promenade sera des plus intéressantes, départ vers onze heure, jusqu’à 18h le soir environ. Au programme, East side Gallery, Bundestag, Brandenburger Tor, Hackersche Höle...

east side galery (29)

mur schleschissestor

mur schleschesstor 2

chinois

La consigne mobile, étonnante usine de recyclage ambulante.

consigne mobile

Eh oui ici, on récupère les bouteilles en verre et plastique, alors plutôt que s’encombrer de celles qui sont vides, et au lieu de les mettre à la poubelle, il est possible de les déposer dans la bannette du Monsieur en fauteuil roulant qui sillonne le parc devant la porte de Brandenburg. Petite entreprise modeste et qui respecte la planète…merveilleux.

Le soir repas à 18h, en Allemagne souvenez-vous que l’on mange tôt. Je trouve ce rytme bien plus agréable que le notre. Cela permet de ne pas manger un quatre-heure trop sucré, et de digérer avant le sommeil réparateur. Normalement c’est prévu pour laisser un temps pour les quelconques activités du soir. Nous discutons musique, court-métrage et autres. Je vais passer un peu de temps à regarder mes photos et vaquer sur internet. Josh mon ami photographe est connecté. Il a déménagé mais pas réenménagé et est revenu sur ma proposition de venir avec moi au Maroc, j’avais envie d’être accompagnée lorsque j’ai émis l’idée de me rendre sur le continent africain. Je me disais qu’en tant que fille, je serais sans doute plus tranquile avec une présence masculine. C’est officiel, en direct de Berlin, j’ai un acolyte à partir d’Agadir le 20 mars. Si jamais, on ne s'entend pas en tant que globetrotteur, alors nos routes se sépareront, je le vendrais au plus offrant contre quelques chameaux, je pense en tirer 5 bêtes...le double s'il porte une burka avec un bikini. Pour 50 chameaux: vendu s'il danse la danse du ventre. Voilà où en viennent à divaguer nos cerveaux étriqués...

2 mars 2012

Vive le printemps!

Premier mars, c'est le temps des fils rouges et blancs! Dommage que je ne suis plus en Europe de l'est pour avoir les miens.

Coutume bulgare (Matenitsa) et roumaine ( Martinisor), il s'agit d'une petite poupée constituée d'enchevêtrement de laine. Le Martenitsa, est également arboré sous forme de bracelet, en forme simple tressée ou bien en pendentif ou en broche, pour la forme la plus élaborée. Du début du mois, jusqu'a ce que l'on voie une cigogne ou les premiers bourgeons fleurirent, on le porte sur soi, on se l'offre et puis on l'accroche dans les arbres aux premiers signes du printemps. Avant de l'abandonner, ou de le cacher, on fait un voeux.

Le fil rouge symbolise la vitalité et la passion, le blanc, la pureté. C'est un gage de protection et de chance. Les animaux également peuvent donc en recevoir.

Mon premier Martenitsa m'a été offert par Alex, un bulgare rencontré durant mon Erasmus en Allemagne. Je n'ai pas eu l'occasion de voir une cigogne, j'ai du le cacher une fois les bourgeons des arbres, éclos. J'étais tellement fière de mon porte-bonheur, gage d'une sincère amitié nouée entre Alex, mon ami à l'itinéraire impressionnant , et moi, que j'ai mis beaucoup de temps avant de reconnaître que le printemps était là. Après les remontrances de mon ami, je me suis décidée enfin à le camoufler, c'était déjà l'été...je préparai mon départ pour l'Inde. Nous étions en 2009. Peu de temps avant que l'évasion me bouleverse à ce point et me change totalement.

Mon Martenitsa fut bien plus qu'un symbole pour moi. Il m'a fait comprendre beaucoup concernant l'amitié et l'inutilité de l'argent dans bien des occasions. L'aspect matériel des choses, n'est rien par rapport à un geste aussi simple. Les personnes seules sont réellement importantes et méritent qu'on leur accorde de l'attention et de l'énergie. Lors de mon déménagement d'Allemagne, je laissai derrière moi une partie de moi-même, que je qualifierais de matérialiste et superficielle. C'est tout un poids qui tomba, dès lors, de mes épaules.

Voyager léger; c'est s'ouvrir au monde et laisser plus de places à ce qui le mérite.

Martenitsa

 Et voilà que c'est amusant de découvrir cela à Berlin, le lendemain après avoir écrit cet article...c'est un signe!

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2 mars 2012

1er jour, arrivée dans la capitale.

Berlin 9h30, le vendredi 2 mars, direction le marché turque à Kreuzberg. Dans le S-bahn, une femme déjà alcoolisée, se pose avec son chien a côté de la porte. Elle a le visage marqué par les ravages de l’alcool. Une autre femme parlant à un ami au bec de lièvre et la peau jaune, s’adresse à elle à propos du chien, qu’elle désire caresser. Les allemands aiment les animaux. Peu importe que la femme soit SDF ou non, il n’y a pas de frontière entre elles ; bienvenue à Berlin où tout le monde parle à tout le monde.

Je suis enfin là, dans la capitale allemande.

Je tombe amoureuse des lieux que je visite presque tous les mois. Où me verrais-je bien habiter, puisque parait-il un jour, je désirerais me poser ? J’ai longtemps dit l’Allemagne, pour ensuite me diriger vers la Norvège, enfin Cracovie me plut davantage que Budapest…le coût de la vie, l’architecture ou le style de vie étant les facteurs principaux mais jamais encore je n’avais ressentie pareille sensation entre une ville et moi. Comme si la ville était en parfaite symbiose avec moi-même. Berlin est l’exemplaire matériel, conceptuel et abstrait de ma propre personne, et cela inclut en même temps, des milliers d’’autres. C’est un univers entier. Définitivement, c’est ici que je me sens chez moi, que je me sens moi à travers une ville. C’est ma maison. C’est mon univers, là où il y a beaucoup d’êtres de mon espèce. Tous les genres se cumulent,

Berlin est la ville des possibles.
Mais on ne devient pas quelqu’un, on l’est déjà.

Ici, je me sens si vivante, que l’idée d’y habiter ne me dérangerait guère. J’y crois. Il y a trop de choses à faire, à voir pour ne pas succomber à la routine autodestructrice qui m’insupporte.

Le marché turque, Kreuzberg.

Floppé de cygnes me rappelant celle de Francfurt-am-Main.

au marché turc

C’est une approche amusante de commencer ce tour berlinois par un débarquement en turquie. Reste à savoir, si en arrivant en Turquie, je tomberais sur un marché allemand ! Troc de loukoum contre des Bratwurst!

le sultan

Le plus intéressant est sur le retour, où je découvre mes premières œuvres de la rue, il faut lever la tête, c’est sur les toits. Je n’ai pas de plans, sauf celui du métro, ni d’envie particulière, alors je me promène au gré du chemin. Promenade qui se révèle étonnante et dépaysante.

ça roule ma poule sur les toits sur les toits (2)

sur les toits

 

Ce n’est pas une capitale comme les autres ici, la nature n’y a pas été rejetée comme c’est souvent le cas, de grands parcs révitalisent le cœur habitable, même les habitants s’amusent à redonner un souffle à cet espace indompté, petits jardins champêtres, lieux squattés où l’on vit à la bohême, roulottes et style de vie déjantés, tous les ingrédients sont conservés pours laisser à chacun, la possibilité de vivre pleinement son individualité et cela tout privilégiant la communauté.

jardin boheme salon boheme

squat no tourist

Je veux habiter ici. Je veux habiter, là où l’on dispose des tapis au sol, là où l’on entrepose des canapés adoptés, là où on laisse rouiller un vieux morceaux de féraille, pour un jour lui donner une seconde chance. A Berlin, il n’y a pas d’oubliés, il n’y a que des génis incompris et chacun tient sa chance dans la main.

18h30, je parviens sans difficulté chez Annette, ma couchsurfeuse. Elle est adorable, une bonne amie déjà, après un délicieux repas végétarien. A Berlin, on respecte beaucoup les convictions de chacun. Ces allemands sont toujours décidément, en avance sur nous, écologie, bio et dans bien d’autres domaines encore.

1 mars 2012

Epilogue Paris-Allemagne

Seconde Fuite vers Berlin

Essai pour un voyage avec un chargement minimum ! J’arrête de me promener avec autant d’affaires. Le vol que j’ai réservé pour aller au Maroc, ne concerne que le billet pour moi et un sac à main de 10 kilogrammes. Normalement, je n’ai pas besoin de plus d’affaires que pour l’Europe de l’est, j’ai compris ce qui ne m’était pas vraiment utile et vais donc m’en séparer. Ensuite je dois avouer que je n’aurai pas besoin de tant de vêtements. En Afrique noire, le temps sera plus chaud, adieu vêtements d’hivers, bonjour l’été ! Je compte emporter seulement un change pour les sous-vêtements, un sarouel et un jean. Si j’ai besoin d’autre chose, je l’achèterai. Mon sac ne dépassera pas dix kilo et je me réjouis déjà, de ne plus plier sous le poids de celui-ci. L’appareil photo, l’ordinateur et le livre électronique, voilà l’essentiel de mon domaine. Le minimum vital puisque c’est avec cela que je peux tenir à jour mon carnet de voyage, ce que je considère à présent, fièrement, comme un véritable travail. Ainsi, mon univers est réduit dans son plus simple apparat : mon outil de travail, ma bibliothèque, ma pharmacie et mon identité.

Cette troisième partie du voyage, devrait démontrer un engagement plus abouti de mon périple. Je sens que cela devient plus stimulant, plus réfléchi et qu’enfin ces pérégrinations vont commencer à se construire dans une suite un peu plus logique, pas seulement de tourisme. Mais pour l’instant, restons sur le lieu qui nous intéresse.

Berlin.

Epilogue, jeudi à Paris

Départ à 19h30, le premier mars. Le voyage ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu. Pour commencer, il m’a renvoyé quelques années en arrière, lorsque je prenais pour la première fois, la poudre d’escampette -comme nous disons- une sorte de première fugue initiatique. J’avais 23 ans, et je quittais enfin pour de vrai, le nid douillet français désireuse de découvrir autre chose et d’achever quelque chose que j’avais commencé, parler une autre langue. Avec une prédisposition aux langages extrêmement réduite et une assurance pour le moins hésitante, rien ne laissait supposer un tel départ. Et pourtant il y avait longtemps que je rêvais de faire ce trajet. Le bus au départ de Galliéni, partait vers Stuttgart pour dix heures de route. Le voyage de 2007, je me rappelle, fut quelque peu chaotique, et j’étais déjà totalement dépaysée dans cet espace restreint, où les chauffeurs et la plupart des passagers (en vérité, fort peu nombreux) parlaient une autre langue que la mienne. Je me souviens de ces heures, comme d’un rêve tâtonnant, éperdu entre réalité et folie douce, comme si je pénétrais un autre monde. Sommeil entrecoupé d’arrêts, de pauses plus ou moins informelles, durant lesquels les interventions au micro, que je ne comprenais pas, faisait régner une atmosphère surréaliste.

Ce fut ma première folie, au sens de ; la première chose étonnante, osée que je fis. Très stressante sur le moment, et pourtant après coup, je me sentis si fière d’avoir réussie cette épreuve, que je me mis à aimer cela et à en éprouver une véritable addiction, un véritable besoin d’aventure, de nouveauté et de qui vivra verra !  

Ce n’était ni un rêve, ni un cauchemar, comment expliquer ne pas avoir de plaisir particulier sur l’instant, ni plus tard d’ailleurs, et pourtant se dire que sans cette étape, rien ne serait arrivé. Je ne considère pas que ce fût l’acte qui m’a le plus transformée, la révélation arriva bien plus tard, grâce à l’Inde, mais sans le départ vers Aschhausen, il n’y aurait peut-être jamais eu d’Erasmus, et sûrement encore moins d’Erasmus-mundus. Je serais sans aucun doute, celle que j’étais alors, simple citoyenne rêvant de gagner de l’argent afin de pouvoir subvenir à tous ces besoins matériels, dont on nous assure l’importance vitale et, se mourant d’ennui dans sa routine quotidienne.

Voilà la véritable raison donc, question de survie. L’ennui est la pire des maladies qui existe sur terre et pourtant elle est si facile à guérir, lorsque l’on veut bien se donner la peine d’en trouver les solutions. Un électrochoc pour sortir de cette routine, voilà ce qui était important. Voilà donc ce que je fis.

Et arrivée à la gare de Stuttgart, c’est bien une détonation interne qui m’obligea à prendre sur ma panique naissante, trouver où je dois aller, se faire comprendre, être comprise, acheter un billet de train en direction du château…Tant d’éléments à penser. Il n’y a rien de plus stressant, qu’une gare à l’heure de pointe, imaginez-vous donc dans une fourmilière, où chacun s’affaire à sa tâche, et où vous, petite fourmis fraîchement arrivée, vous ignorez tout de votre chemin, de votre tâche et êtes dans l’incapacité de demander quoique ce soit, vous êtes fourmis étrangère, et les autres sont pressées et n’ont que peu de temps à vous consacrer. La difficulté première sera dès lors, de ne pas se faire entraîner dans cette avalanche de pattes, question de survie toujours.

Cinq ans plus tard, c’est tellement plus simple. Parler n’est plus un problème, je maîtrise assez de langues pour parer à toutes interventions. L’Allemagne ne représente plus cette grande inconnue qu’elle était alors, l’Allemagne, mieux que cela, est devenue ma deuxième maison. Le voyage est toujours aussi éreintant, mais sans aucun stress ni appréhension, la timidité n’existe plus, j’ai vécût assez de situations pour ne plus ressentir aucune craintes de ce genre. Une infime partie du monde m’appartient. Je me sens chez moi dans bien des endroits, les hommes sont presque tous mes voisins.

Effectivement, le  voyage ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu du point de vu organisation pratique, car j’escomptais sur la lecture prolongée du « second livre de la jungle » sur mon livre électronique, or très souvent, les lumières dans les transports en communs, sont fort mal ajustées. J’étais malheureusement placée entre deux de ces fameuses loupiottes, je n’avais pas pu choisir une autre place, car c’était la dernière de libre –pas de lumière, pas de lecture- Dommage, je n’ai pu lire que 45 minutes, après, toutes les lumières s’éteignirent pour plonger les passagers dans une torpeur nocturne, que je ne tardais pas à suivre, n’ayant rien de mieux à faire. Quelques pauses ; une vérification des passeports, mais aucun passager ne fut embarqué (comme ce fut le cas au premier voyage), il n’y a pas non plus eu, l’arrêt glauque dans un village retiré. J’ignore encore pourquoi à 5 heures du matin, ils nous avaient tous fait descendre dans un hangar sordide, nous blafards, livides, déportés de nos sièges, avions attendu que l’on décide de notre avenir (ou plutôt attendu un autre transport ou simplement que furent nettoyés les toilettes, qui vraisemblablement avaient un souci). Mystère, peu après ils nous avaient fait remonter dans le bus, sans autres formes de procès et après avoir effectivement noyés les W-C  de jets d’eau. Quelle sensation désagréable de ne pas comprendre ce qu’il se passe, de ne rien saisir de ce qu’on vous dit et tout ça, arraché à un sommeil déjà fort malmené.

-Tristes funambules abandonnés à leur triste sort, dans leur pyjama rayé-.

26 février 2012

The best things in life are the people you love

The best things in life are 
the people you love 
the places you've seen 
and the memories you've made along 
the way 

9 février 2012

"CE N'EST PAS LA DISTANCE QUI MESURE

"CE N'EST PAS LA DISTANCE QUI MESURE L'ELOIGNEMENT" 

Terre des Hommes, Saint Exupery

23 janvier 2012

Croissant de lune à la marzipan

croissant marzipan

Le petit déjeuner fut bien copieux. Il y a des choses qu'on ne peut pas omettre, quel merveilleux mixte entre notre viennoiserie la plus traditionnelle et la marzipan. C'est lourd, c'est gros, c'est nourrissant; c'est bien allemand.

J'espère que le café me tiendra suffisamment chaud, ce n'est pas qu'il fasse très froid mais il y a du vent. Plus que quelques heures en Allemagne...j'ai déjà envie d'y revenir, alors même que je n'ai pas franchi la frontière. 

Le retour va me laisser une belle surprise en dédommagement; Reims. Nous voilà donc en Champagne-Ardenne dans le département de la marne. Je suis émue de me trouver dans la citée des Sacres, où de nombreux Rois y furent sacrés. Je suis également impressionnée par la richesse de tous ces monuments historiques.


 Fichier:Blason Reims 51.svg

la statue de Reims


la cathédrale de Reims

oiseau d'or de reims


statue et facade


Dire que la gourmande que je suis, n'a même pas pensé à manger les petits rosés! Ils sont de la même couleur que le pourtour du monument. J'aurai du y penser!

Historiquement, cette province a commencé par produire des vins non effervescents. Des vins clairs appelés aussi « nature », dont la renommée commence à dépasser leur région d'origine grâce aux talents de DOM Pérignon au XVIIème s, un moine  de l'abbaye bénédictine d'Hauvillers, notamment avec l'assemblage de différents crus et le contrôle de la prise de mousse lors de la deuxième fermentation. Le succès de l'appellation est ensuite allé croissant, dépassant les 338,7 millions de bouteilles expédiées en 2007 dans le monde entier, un record qui tient depuis.

 

Le champagne est élaboré essentiellement à partir de trois cépages: le pinot noir, lepinot meunier et le chardonnay. Le vignoble de champagne produit surtout des vins blancs mousseux, avec un large éventail de cuvées (spéciales ou non), de millésimes et de flaconnages variés.

 

Fichier:Biscuit Rose de Reims.jpgD

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