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GLOBELUNE
2 mars 2012

1er jour, arrivée dans la capitale.

Berlin 9h30, le vendredi 2 mars, direction le marché turque à Kreuzberg. Dans le S-bahn, une femme déjà alcoolisée, se pose avec son chien a côté de la porte. Elle a le visage marqué par les ravages de l’alcool. Une autre femme parlant à un ami au bec de lièvre et la peau jaune, s’adresse à elle à propos du chien, qu’elle désire caresser. Les allemands aiment les animaux. Peu importe que la femme soit SDF ou non, il n’y a pas de frontière entre elles ; bienvenue à Berlin où tout le monde parle à tout le monde.

Je suis enfin là, dans la capitale allemande.

Je tombe amoureuse des lieux que je visite presque tous les mois. Où me verrais-je bien habiter, puisque parait-il un jour, je désirerais me poser ? J’ai longtemps dit l’Allemagne, pour ensuite me diriger vers la Norvège, enfin Cracovie me plut davantage que Budapest…le coût de la vie, l’architecture ou le style de vie étant les facteurs principaux mais jamais encore je n’avais ressentie pareille sensation entre une ville et moi. Comme si la ville était en parfaite symbiose avec moi-même. Berlin est l’exemplaire matériel, conceptuel et abstrait de ma propre personne, et cela inclut en même temps, des milliers d’’autres. C’est un univers entier. Définitivement, c’est ici que je me sens chez moi, que je me sens moi à travers une ville. C’est ma maison. C’est mon univers, là où il y a beaucoup d’êtres de mon espèce. Tous les genres se cumulent,

Berlin est la ville des possibles.
Mais on ne devient pas quelqu’un, on l’est déjà.

Ici, je me sens si vivante, que l’idée d’y habiter ne me dérangerait guère. J’y crois. Il y a trop de choses à faire, à voir pour ne pas succomber à la routine autodestructrice qui m’insupporte.

Le marché turque, Kreuzberg.

Floppé de cygnes me rappelant celle de Francfurt-am-Main.

au marché turc

C’est une approche amusante de commencer ce tour berlinois par un débarquement en turquie. Reste à savoir, si en arrivant en Turquie, je tomberais sur un marché allemand ! Troc de loukoum contre des Bratwurst!

le sultan

Le plus intéressant est sur le retour, où je découvre mes premières œuvres de la rue, il faut lever la tête, c’est sur les toits. Je n’ai pas de plans, sauf celui du métro, ni d’envie particulière, alors je me promène au gré du chemin. Promenade qui se révèle étonnante et dépaysante.

ça roule ma poule sur les toits sur les toits (2)

sur les toits

 

Ce n’est pas une capitale comme les autres ici, la nature n’y a pas été rejetée comme c’est souvent le cas, de grands parcs révitalisent le cœur habitable, même les habitants s’amusent à redonner un souffle à cet espace indompté, petits jardins champêtres, lieux squattés où l’on vit à la bohême, roulottes et style de vie déjantés, tous les ingrédients sont conservés pours laisser à chacun, la possibilité de vivre pleinement son individualité et cela tout privilégiant la communauté.

jardin boheme salon boheme

squat no tourist

Je veux habiter ici. Je veux habiter, là où l’on dispose des tapis au sol, là où l’on entrepose des canapés adoptés, là où on laisse rouiller un vieux morceaux de féraille, pour un jour lui donner une seconde chance. A Berlin, il n’y a pas d’oubliés, il n’y a que des génis incompris et chacun tient sa chance dans la main.

18h30, je parviens sans difficulté chez Annette, ma couchsurfeuse. Elle est adorable, une bonne amie déjà, après un délicieux repas végétarien. A Berlin, on respecte beaucoup les convictions de chacun. Ces allemands sont toujours décidément, en avance sur nous, écologie, bio et dans bien d’autres domaines encore.

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